Dimanche 3
Les bagages sont faits, poids respecté avec 10 kg.de pharmacie pour le dispensaire du village, 5 kg.
d’ appareils photo, Nikon 24x36 et Hasselblad avec le flash !
Le reste : vêtements !
Une petite pointe d’ émotion malgré… mon âge et mes précédents voyages.
Mais c’est la première fois que je pars avec Sabine !
Lundi 4
Petit repas avec Sabine et départ en avance, bus et RER .
A Roissy le CDGVAL, autonome et futuriste nous amuse bien.
Dorothée nous rejoint,accompagnée par ses parents.
Vol Paris– Doha sans problème.
Mardi 5
Escale à DOHA, attente de 8 heures au lieu de quatre !
Repas, ballades, sommeil, collations, très relaxes, à tel point que nous aurions pour un peu raté le départ.
Réception à Kathmandu par Boris, Muriel, Mick, la mère de Boris et Séverine, grande copine de Muriel.
Nuit à l’ hôtel de MANASLU, plaisant, très agréable.
Mercredi 6
Rangement des mes affaires dans les différents sacs mais, HORREUR !, je ne retrouve pas ma
sacoche-ceinture avec tout l’ argent, près de 1200 euros !!!
Géniale, car Dorothée la trouvée, coincée derrière le meuble de Télé. OUF !!!!!!!!
24x36 N° 1
nous faisons la connaissance de Souké, guide népalais,
alpiniste de haute volée ( quelques sommets de 6000 m. ), comme était Ram lors du trekking au Dolpo, habitant à Kathmandu et à SINGLA, s’ occupant activement du village et à qui nous réglons le coût du séjour ( voir le OUF !!! ci-dessus ! ).
C' est lui sera en fait le guide de l' expédition.
Repas dans un restaurant très sympa, cour avec arbres donnant directement sur la rue ( photo très
sous-exposée – 50 ASA– reconnaissable car avec une bouteille d’ eau minérale et un bébé ).
Ballade dans KATHMANDU, puis dîner chez Muriel-Boris, dhal-bhaht, excellent, avec Souké, Concha et
3 ou 4 cuisiniers.
Retour à l’ hôtel en taxi, à la fois formule 1 et gymkhana entre voitures, motos et piétons :
assez impressionnant !
Jeudi 7
Breakfast ( plats froids et chauds en tout genre ) raté car réveillés
trop tard ( une fois de plus, après 10 h. 30 ) mais excellent petit déjeuner.
Visite de SWAYAMBUNATH, site hindouiste et bouddhique situé sur une colline avec beaucoup de marches pour accéder au sommet ( excellent entraînement ).
Nombreuses statues hindoues, de bouddhas, temples, etc.
C’ est le domaine des babouins, il y en a partout, vraiment partout mais ils ne sont absolument pas gênants.
Quelques photos avec Marissa ( 12, 13 ans, nièce de Souké si j’ ai bien compris ) qui est passionnée de photographie.
Déjeuner dans un petit snack local, avec des marchandises dans tous les coins, en se régalant de délicieux
" MOMOS ".
Le soir dîner à l’ hôtel, plats chinois très bons.
C’ est la première soirée où nous trouvons tous les trois,
Sabine, Dorothée et moi : parfaite entente et grande connivence entre nous, à tout point de vue.
Vendredi 8
Réveil à 6 h. 30 ( c’ est le début du régime trekking ! ) mais le breakfast est déjà installé : œufs, lardons grillé, etc.
Un petit car nous emmène à la station des cars réguliers où je fais quelques photos du chargement.
Route en bon état, mais saturée de camions et de cars, croisement au millimètre et fréquents arrêts à cause de véhicules en panne, d’ accidents variés.
Déjeuner en cours de route et nous continuons le voyage avec tous ceux qui se rendent à SINGLA et une bonne partie de l’ équipe "logistique" :
chef cuisinier, aides cuisiniers, porteurs et tout le matériel de cuisine, de couchage, provisions variées, etc.
Le car, plus petit ( nous sommes " entre nous " ! ), emprunte dès le départ un chemin de terre, tout juste assez large pour le croisement de deux véhicules.
Sur cette terre, bien sèche,non tassée, le car soulève d’ impressionnants nuages de poussière qui, très vite, envahit l’ intérieur et tout, voyageurs et bagages ressemblent presque à des petits tas de sable !
Ce chemin n’ a pas de nids de poule, mais plutôt des nids de "dinde", voire
d’ "autruche" et même, parfois, non pas des gendarmes, mais des "hippopotames couchés".
Déjeuner en route dans une épicerie-resto où nous avons dégusté un
délicieux dahl-bath.
Nous voici à ARUGHAT BAZAR
Tentes installées dans les dépendances d’ un lodge.
Dîner selon le traditionnel confort des équipes de trekking népalaises :
– p’ tits bouts de viandes grillés en mise en bouche,
- dhal bhaht bien garni avec tranche de fromage et de pain,
- fruit au sirop ou gâteau fait "maison ".
Première nuit sous la tente, après avoir admiré le ciel étoilé et écouté le silence de la nuit accompagné par le bruissement de la rivière en contrebas.
Samedi 9
Première marche à pied, légère montée, sans problème.
Tentes installées à LIDING.
24x36 N° 3
Dimanche 10
Un « plat népalais » , légères montées et descentes avec beaucoup de marches mais d’ une hauteur me convenant parfaitement.
Une courte visite au village, MACHAKOLA, où je peux acheter des drapeaux de prières, fixés sur une cordelette, chaque drapeau étant imprimé d ‘une prière et du « lungta », cheval du vent, symbole de la protection.
Ces drapeaux qui forment une guirlande sont de couleur symbolique : bleu ( eau ), blanc ( air ), rouge ( feu ), vert ( bois ), jaune ( terre ).
Au moment de l’ accrochage de ces drapeaux une pensée, profonde et intense, permettra d’ être réalisée.
Le soir, tentes à KHORLABESI.
24X36 N° 4
Lundi 11
Le matin, après une petite marche, toilette à l’ eau chaude à TATOPANI pour tout le monde ( pas moi, car je n’ étais pas très sale !!! ).
Après un bon déjeuner ( une grande toilette, ça creuse !!! ) petite marche
( grimpette de plus de 600 m de dénivelé, deux tours Eiffel quand même )
jusqu’ à KORLA.
Nos sacs, à nous, badgets, ne sont pas très lourds mais deux de l’ équipe nous les portent, Indra pour Mick et Purna pour moi.
Fait avec une telle gentillesse qu’ il est impossible de refuser !
Mardi 12
Dernière étape avant SINGLA, parti de bonne heure pour prendre le repas de midi à SINGLA.
Nos sacs à nous deux, badgets, sont toujours gentiment portés…c' est ma foi bien agréable !
Le dernier tronçon avant le village suit la ligne de plus grande pente, raide, tout en marches mais toujours adaptées à mes petites jambes : un peu dur, mais quelle récompense en arrivant :
tous les enfants de l’ école, habillés en bleu, avec collier de fleurs qu’ ils ont confectionnés, des
katas ( longues écharpes blanches ou jaunes claires ) forment une véritable haie d’ honneur et chacun de nous reçoit un collier de fleurs, un kata et une marque de bienvenue sur le front, poudre jaune bénie vraisemblablement par le chaman.
Et pour couronner cet accueil, si chaleureux, les monts Ganesh, en une chaîne majestueuse, tout enneigés, ornés de quelques nuages :
c’ est l’Himalaya…
Ce fut un moment d’ intense émotion, pour SABINE et moi…
Il faut bien un grand espace blanc pour retrouver ses esprits…
Après-midi, retour aux nécessités matérielles : lavage de quelques vêtements…et de nous-mêmes, un peu poussiéreux !.
Mercredi 13
Frédéric avait fait faire des dessins à quelques uns de ses élèves, entre 10 et12 ans, en leur expliquant
que ( moi, son père ) j’ allais au Népal, pays de montagnes, si loin qu’ il fait encore jour en France alors qu’ il fait nuit au Népal.
Ce matin nous avons remis ces dessins aux élèves, âgés aussi de 10 à 12 ans, d’ une classe de SINGLA.
Boris a expliqué que ces dessins avaient été faits en France, par des élèves de leur âge.
Il a situé la France en dessinant au tableau un avion qui devait voler pendant
17 heures pour arriver au Népal, à une distance de 7000 km.
Cet avion se retrouve presque sur tous les dessins
Il y a même dans celui-ci la durée de vol !
Lavage et rinçage de quelques vêtements, un peu ( ! ) de farniente et ballade dans le village pour prendre des photos.
Quelque soit leur âge, de vieilles mémés toute ridées, de jeunes femmes entourées de gamins, des enfants
d’ une dizaine d’ années jusqu’ aux petits qui marchent tout juste, tous, sans exception, répondent à nos
"Namaste" par un "Namaste" enluminé d’ un large sourire d’ une bien grande chaleur.
Les petits qui ne marchent pas encore sont portés par un frère, une sœur, dans les bras, sur le dos ou dans panier pour les bébés, panier tenu dans le dos au moyen d’ une sangle sur le front, exactement comme tous les porteurs, homme ou femme, chargé parfois de 50 à 80 kilos.
24X36 N° 5
Jeudi 14
Les jeunes jambes sont parti pour la journée jusqu’ à un petit sommet voisin, plus de 3000 m. quand même et nous deux, les badgets, c’ est-à-dire Mick et moi, allons plus modestement un peu plus haut que le village, avec vue magnifique sur les GANESH.
24X36 N° 6
Le dîner est pris comme tous les soirs dans une salle de classe transformée en cuisine.
Quelques photos du dîner avec l’ Hasselblad couleur
Blad couleur N° 1
Blad N+B N° 1
Vendredi 15
Visite au chaman qui officiait sous un grand arbre, sans doute un peu sacré car il est entouré d’ un muret de pierre assez important.
Beaucoup d’ arbres ainsi entouré d’ un muret sont répartis le long des chemins.
Séance de lavage de cheveux, à l’ eau chaude : la couleur de l’ eau de rinçage rappelle la couleur du caniveau à KATHMANDU où j’ avais fait tombé les boucles d’ oreilles !
24X36 N° 7
Blad N+B N° 2
Le soir, avant dîner, gros feu de bois dans la cour de l’ école pour cuire un jambon enveloppé dans du papier alu.
Dégustation, délicieux, ce qui n’ a pas empêché de déguster aussi le dîner habituel !
Et ensuite une équipe de chanteuses et de danseurs sont venus, en notre honneur, exprimer toute leur joie de vivre au son de chants traditionnels et notamment le fameux « Risham Firiri », nous entraînant tous dans la danse.
Les Népalais le font avec beaucoup de grâce, quant à moi,même avec beaucoup de bonne volonté,
j’ en suis bien loin!
Samedi 16
Assemblée du village qui commence doucement, peu de participants mais ceux-ci arrivent petit à petit pour former finalement un très grand cercle.
L’ une des institutrices relèvent le nom de chaque participant, nous inclus bien sûr : ainsi 99 % des assistants sont des Gurung !
Déjeuner alors que l’ assemblée du village continue.
Après le déjeuner Boris accroche les drapeaux de prières, entre le chorten et l’ arbre voisin.
Je confie ma pensée à ces drapeaux, que les chevaux de vent lui assurent sa réalisation !
Visite du dispensaire l’ après-midi, tout le monde s’ occupe de ranger les médicaments, d’ établir des étagères dans les placards…et je regarde de temps en temps, entre des prises de photos à l’ extérieur.
Il y a notamment :
– une vielle népalaise en train de filer de la laine, à la main, à l’ aide d’ une quenouille faite d’ un simple bout de bois, mais cela fonctionne très bien !
– et Dorot qui tient dans ses bras un petit, le visage éclairé par un large et magnifique sourire.
Le soir, apéro…comme tous les soirs !
Dimanche 17
Visite de la centrale électrique, à une demi-heure de marche environ.
Une source actionne une turbine hydraulique ( bien évidemment !!! ) qui entraîne l’ alternateur.
La production d’ électricité est assurée à partir du crépuscule jusqu’ au lever du jour.
Le responsable, afin de nous montrer la manœuvre, actionne la production de courant : un bruit effarant de moteur et, apparemment, ce responsable passe ses nuits dans ce bruit !!!
Il doit consommer pas mal de boules Quies !!!
Blad N+B N° 2
Je photographie quelques familles avec le polaroïd, petit format 5x5 mais sur papier, que je leur donne au bout de 10 minutes : elles sont enchantées, très fières et me remercie grandement.
Le soir, l’ apéro habituel a lieu chez Koncha, le cuisinier.
Tout le monde en profite pour le féliciter chaudement, repas excellents, variés, avec le tour de force de faire des gâteaux, sans four !
Malgré l’ abondance du grignotage à cet apéritif, dîner habituel mais avec une ambiance de départ : demain nous quittons SINGLA.
Nous allons quitter tous les habitants du village, ne plus voir les gamins jouer dans la cour de l’ école, ne plus voir les femmes lavant inlassablement les vêtements à la fontaine…
Ne plus voir les monts Ganesh enneigés, avec leur écharpe de nuages…
Et à KATHMANDU il faudra quitter toute l’ équipe des Gurung, si chaleureuses et pleine de sympathie.
Souké, Indra, Purna, Koncha, Sunbadur, Robin et tous les autres dont je n’ ai pas retenu les noms, ils nous accompagneront jusqu’ à KATHMANDU.
Et il me restera un merveilleux souvenir, les photos…et ce récit.
Mais à l’ autre bout du continent, en France, il y aura toujours Muriel, Boris et bien sûr ma natini, Sabine, avec son amie Dorothée.
Alors je suis prêt à partir…
